Moon Music – Coldplay
Non, sérieusement : pendant un instant, j’ai cru que la dernière chanson s’appelait “ONE WORD” et pas “ONE WORLD”, et ça aurait eu du sens vu le nombre de “la la la” enchaînés…
Un départ presque prometteur
À ma grande surprise, le tout début de l’album fonctionne bien : quelques minutes d’ambient bien produites, une atmosphère planante, un faux espoir que Coldplay avait retrouvé une once d’inspiration. Mais quand le piano arrive deux minutes plus tard, on bascule rapidement vers du “meh”, puis vers une transition maladroite d’une minute et demie, avant d’atterrir sur un morceau pop lambda que vous avez déjà entendu 3 000 fois.
La mécanique Coldplay : du déjà-entendu
Le deuxième titre enchaîne, sans surprise : standard, ordinaire, un peu daté même dans la production. Max Martin s’assure que tout reste calibré, Chris Martin délivre ses refrains convenus, et le reste n’est qu’une suite de chansons interchangeables. Rien de mauvais au sens strict, mais rien d’intéressant non plus. Du Coldplay dans toute sa tiédeur.
Entre frustration et petites réussites
Le disque dure 44 minutes, dont 5 à 7 sont réellement plaisantes. Les rares passages ambient (dont le morceau éponyme et le fameux “🌈”) surprennent par leur justesse, surtout quand on se souvient du désastre des emojis musicaux de l’album précédent. Mais dans l’ensemble, Moon Music ressemble à un plat réchauffé au micro-ondes : fade, prévisible, vaguement réconfortant si on aime ce goût, insupportable sinon.
Les paroles (ou le règne du “la la la”)
Un immense respect à @KaitoNkmra pour avoir compté les “la” : 381 au total, preuve qu’écrire de vraies paroles est désormais optionnel. L’idée semble être : mieux vaut miser sur la répétition pour conquérir le Billboard, façon “Hey Jude”, mais sans le génie mélodique des Beatles. Autant dire que la comparaison fait mal.
Verdict
Moon Music est sans doute meilleur que le catastrophique Music of the Spheres – ce qui n’était pas difficile. Coldplay y livre une pop standard, vaguement positive et planante, que l’on peut comprendre que certains apprécient. Pour ma part, je PRAY (clin d’œil à la troisième piste) de ne plus jamais devoir l’écouter. Mais bon, au moins, c’est écoutable… ce qui est déjà une victoire par rapport à leur précédent disque.